samedi 16 juillet 2011

La révolution numérique ou le futur du medium

(compte-rendu de la table ronde qui s'est tenu à Trembiniais-lès-Foys)

La Bande dessinée va changer car bientôt elle ne sera plus pareil qu'avant, et même différente de ce qu'elle est aujourd'hui. Les progrès technologiques du numérique permettent dès maintenant, voire depuis quelques années déjà — ce qui fait que le futur a déjà commencé mais qu'il est quand même devant nous — bref ces progrès permettent de transformer une planche de BD, cet objet lourd et encombrant, en une série de 0 et de 1 qui sont projetés facilement, car ils sont légers légers légers, sur tous les écrans de la planète. C'est une révolution, elle a commencé, elle commence maintenant, et bientôt elle sera là.
Il y a bien sûr de tristes esprits rétrogrades qui pensent encore que rien ne remplacera notre belle bédé, et ses albums cartonnés ou souples, et que tous les livres encombrants qui prennent la poussière sur leurs étagères moisies et ne réjouissent à l'occasion que les porte-monnaie des déménageurs survivront à cette révolution qui est venue, qui vient ou qui viendra. Répondons-leur en un mot, ou en trois : ils ont tort. Car bientôt, dans pas longtemps et très prochainement, il n'y aura plus partout que ces merveilleux écrans plats, ou souples, brillants ou mats, il n'y aura plus en guise de lecture que connection, téléchargement, streaming et interface ; et nous cliquerons les images en clignant des yeux.
C'est arrivé hier, ça commence aujourd'hui, et c'est bientôt pour demain.

mardi 12 juillet 2011

Les Assises à roulettes de la Bande dessinée


Les Assises à roulettes de la Bande dessinée se sont ouvertes ce week-end à Trembiniais-les-Foys dans une ambiance studieuse mais très décontractée. Il faut dire qu'on ne peut trouver plus confortable pour réfléchir à la Bande dessinée, qu'un fauteuil à roulettes qui allie, de même que l'image narrative, fixité et mobilité. Nos contributeurs, une petite troupe de sémioticiens, esthéticiens, et Neuvième-Artologues, ne s'y sont d'ailleurs pas trompés : on les a vu s'affaler en cœur dans leur siège ambulant, qu'ils n'ont pas quitté de tout le séjour, avançant, reculant, se croisant et dessinant par leur trajet les plus incroyables arabesques, dans une dialectique parfaite qui unissait enfin les lignes de la pensée à la trace fulgurante de l'intrument. Il semble que grâce aux fauteuils roulants des Assises à roulettes de la Bande dessinée, les théoriciens des littératures dessinées ont enfin trouvé la méthode unissant, comme les deux roues d'une même charrette, théorie et création. Loin des accablantes universités d'été, on assiste ici au déplacement de la pensée qui enfin n'est plus un handicap pour le 9e Art, mais qui se trouve au contraire véhiculée par lui — passagère et guide d'une folle sarabande dessinée !