Cette première impression était confirmée par la suite de la visite :

Ces stands déserts, dévastés donnaient au spectateur éberlué la vision saisissante de la véritable situation de la bande dessinée indépendante. Il fallait alors s'assurer en revenant plusieurs fois pendant le séjour... par exemple ici, le stand PLG vendredi matin :

Le même stand samedi après-midi :

Non, il faut se rendre à l'évidence, la crise a frappé de plein fouet ce secteur et la dite "avant-garde" a sombré dans un marasme dont elle peine à se relever. Elle paie là le lourd tribut de son positionnement marketing.

Moribonde, elle semble même avoir perdu toute identité, comme en témoigne ces stands vides et sans nom...


Ici deux bouteilles témoignent qu'une vie a existé...

... tandis que là un survivant s'occupe comme il peut, au milieu des cartons d'invendus, et loin de la foule indifférente :

On ne tarde pas à deviner ce qui s'est réellement passé, à la vue d'une pancarte éloquente... C'est le sauve qui peut !

Déçus, nous sommes sortis aussi, espérant rencontrer dehors quelques résistants combattant en plein air... Las ! une boutique délabrée et laissée à l'abandon n'a fait que confirmer l'écroulement général :
Nous nous sommes pincés pour nous réveiller, mais non ! C'est la vérité ! Pasamonuffle avait raison !