samedi 14 juillet 2007

Interview de Sylvain Bouët


Nous vous présentons ici en exclusivité l'interview de Sylvain Bouët, jeune auteur du label punk KASS dirigé par Didier Borg (voir notes des 19, 24 et 26 juin).

DB : Salut Sylvain...

SB : Salut, je m’appelle Sylvain Bouët et je fais de la bande dessinée.

DB : heu, oui, bien sûr, d’ailleurs, à propos, t’as signé chez un éditeur, hein ?

LE LABEL

SB : Ah oui, c’est Kass, un label nouveau qui vient de sortir. Avec Didier Borg, le patron, on s’entend très bien, c’est un monsieur très ouvert sur les jeunes générations, il est cool, il a dit l’important c’est ton travail, l’important c’est que tu sois libre. Et j’ai signé. Il vient de la musique alors il connaît la chanson, hein, il est cool, il...

DB : Didier Borg, c’est moi.

SB : Ah salut... enchanté.

L’HISTOIRE

SB : Alors c’est l’histoire de deux gars qui mettent le feu partout.

DB : Oui... euh... Tu fais référence aux émeutes de banlieue, quelle est ta vision de la société ?

SB : Oh, moi, tu sais, j’aime bien dessiner le feu... les flammes... la fumée... et j’aime bien les stations service. J’aime bien le rouge. Dans l’album, ça le fait, quoi.

DB : Ah ah, une vision punk de la bande dessinée.

SB : Ouais, le punk. Enfin surtout Johnny, je l’ai vu y’a 3 ans au stade de France, c’est génial putain.

DB : Plus sérieusement, cette histoire plonge ses racines dans un mal très contemporain : le désespoir urbain, la jeunesse désœuvrée délaissée par les politiques. Quel est ton message ?

SB : Quand t’es jeune, le problème, c’est d’avoir des thunes, tu vois, tu veux t’acheter des trucs et tu peux pas. Moi je voulais une belle caisse, avec une bonne sono et mes remp’ , ils ont jamais voulu, les rats. Alors j’ai fait de la bd, je dessinais des grosses caisses qui brûlaient pour exprimer ma révolte, tu vois. Sinon, j’aime bien l’huile.

DB : Tu penses qu’il faut recréer du lien social ?

SB : Mouais... c’est vrai, le lien social, ça le fait. Moi ce que j’aime bien, c’est quand t’as des thunes, les vendeurs, ils te font des sourires, ils sont tout sympas, mais sinon quand t’achètes rien, ils font la gueule, putain.

LE DESSIN

DB : Ton dessin est très spontané...

SB : ça vient du coude, je laisse aller, un peu comme quand me prend l’envie d’envoyer un bon bourre-pif dans la gueule d’un con. Voilà.

DB : Tu conserves toute ton agressivité punk, et ça dégage une énergie incroyable !

SB : Ouais, et je vais bientôt t’en coller une si tu continues à me parler des punks. Moi, c’est Johnny. Quand il monte sur scène, c’est dingue l’énergie qu’il dégage.

LA MUSIQUE :

D/B : Alors mis à part le punk, qu’est-ce que t’écoutes ? Du Grind Core ?

...

(l’interview s’est brutalement achevée sur ces mots - NDLR)




1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ami, si tu as envie de faire mon interview, je suis accessible. Quant au rock, je préfère toujours Johnny Rotten.

DB, Le vrai.