Petits Trucs et grandes recettes de la BD

Un truc pas mal pour les livres destinés à la jeunesse, c'est de prendre un personnage-type présent dans la mémoire collective, de préférence assez effrayant, et de le rapetisser. L'exemple canonique, c'est bien sûr "Petit vampire", mais il y a aussi plein de petites sorcières, un "petit lézard géant", un "petit Sapiens", un "Petit poilu", des "petits dinosaures", et j'oublie sûrement beaucoup d'autres petits exemples.

On peut donc assez facilement trouver son petit personnage, un "Petit dracula", un "Petit godzilla", un "Abominable petit homme des neiges", un "Mini Big-foot", une "Petite momie", un "Petit pétomane", ou un "Klein Hitler". Il suffit juste de faire une recherche en antériorité pour être sûr que personne n'a eu l'idée avant. Par exemple pas la peine de faire un "Petit Sarkozy à talonnettes" en ce moment, ça risque de faire un bide même dans les cours de récré.

Un truc bien, aussi, quand vous avez lancé le personnage, c'est après quelques albums, de faire "Grand truc" parce que du coup vous vous adressez aussi aux plus grands, aux ados, et comme ça on ne perd pas son public qui, ne l'oublions pas, grandit comme la majorité de la population normale. En plus, vu que les lecteurs de BD sont de grands ados, il n'y a pas besoin d'aller plus loin pour conserver son public une fois qu'il sera devenu adulte, pas besoin d'un autre adjectif, pas besoin d'un "Plus grand truc" ou "Grand Truc vacciné" ou "Truc adulte", ou "Vieux Machin" à moins de s'adresser au 3è âge, mais ça c'est pas encore testé et donc ce n'est pas une recette qui nous intéresse.

Sinon, il y a "Petit géant" mais c'est nul, ça fait un type normal. Ou alors "Petit nain" mais c'est nul aussi parce qu'en grandissant il devient "Grand nain", c'est à dire comme "Petit géant" mais en plus vieux.