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Depuis la création du
Comix Pouf!, les messages d’encouragement affluent dans la boîte aux lettres de la rédaction, et je tenais particulièrement à remercier tous les lecteurs, qui par dizaines (78 très exactement), manifestent leur intérêt et leur enthousiasme pour l’aventure . Un certain nombre de critiques et interrogations se sont faites néanmoins entendre (5 critiques et 3 interrogations, pour être précis), il me semble donc important d’y répondre maintenant pour mettre fin aux rumeurs naissantes. On reproche tout d’abord au
Comix Pouf! d’être une filiale du
Comix Club, d’avoir été créé dans le seul but d’occuper une nouvelle niche de l’édition et d’être ni plus ni moins qu’une opération marketting cachée. A cela je répondrai une chose : nous sommes libres. Notre filiation au
Comix Club est réelle, certes, mais personne ne nous dicte quoi que ce soit. Il n’existe aucune censure, aucune pression d’aucune sorte de la part des dirigeants de cette revue, qui ne disposent d’ailleurs d’aucun droit de regard. S’ils ont fait appel à des gens indépendants comme Grospatapouf, Félix Potin, ou moi-même, c’est bien pour nous faire confiance, et pour nous donner le pouvoir de développer nos idées éditoriales. Je voudrais qu’on en finisse avec ces procès d’intention qui nous prêteraient je ne sais quelles arrière-pensées machiavéliques affiliées à l’entreprise du
Comix Club, et qui serviraient la cause de la maison-mère, Groinge. On ne peut nier que le projet du
Comix Pouf! doit son existence aux capitaux et à la volonté de la célèbre maison d’édition du Sud-Est, mais ceux-ci ont toujours eu l’intelligence de nous laisser libres de nos choix. C’est une question de confiance. Je peux vous dire que Grospatapouf est quelqu’un de très bien, très gentil et très ouvert à toutes les formes de création et de bande dessinée en général. Il prend sa mission très à cœur et se lève tous les jours très tôt. Après un bon déjeuner (constitué d’un gros morceau de gruyère, d’un grand bol de café noir, et de trois biscottes Heudebert “Pleine vie” sans sel) Grospatouf fait quelques exercices d’étirement et d’assouplissement.
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Qui contesterait que le premier repas de la journée, une alimentation saine et variée et un entraînement physique régulier sont importants pour la santé de l’organisme, l’équilibre psychique et la réflexion sur le médium ? La seule proximité avec la maison d’édition niçoise que l’on pourrait à la rigueur reprocher à Grospatapouf, est son régime méditerranéen, à base d’huile d’olives et pauvre en graisse animale, qui lui a permis de faire baisser son taux de cholestérol (qui est passé de 160 à 130 en quelques mois). C’est une discussion téléphonique avec Fafé qui l’a décidé à changer ainsi d’alimentation. Mais qui pourrait lui reprocher de vouloir faire baisser sa pression artérielle et de chercher ainsi à limiter les risques cardio-vasculaires lors de débats enflammés ? Je vous rappelle tout de même que Monsieur Grospatapouf est un bon gros jeune homme de 55 ans qui, s’il a su garder son esprit d’enfant grâce à son amour de la bande dessinée, a de nombreuses obligations. Ainsi, il ne se départit pas d’un grand sérieux tout au long de la journée, et quand il a décidé quelque chose, il s’y conforme. Il en va ainsi de son régime alimentaire, mais aussi de ce
Comix Pouf! auquel il se voue corps et âme. Il est quand même assez désolant, quand on voit les efforts qu’il fait chaque jour pour se lever et pour travailler (je vous détaillerai une prochaine fois l’intégralité de son emploi du temps), quand on sait les tâches ingrates qu’il effectue chaque jour, de mettre en doute ainsi son honnêteté intellectuelle et d’en faire une sorte de pion fantoche à la solde de son employeur. Monsieur Grospatapouf est un homme intègre qui cherche à perdre du poids. On ne peut pas dire cela de tous les éditeurs.