dimanche 23 novembre 2008




Tu es un jeune auteur de bande dessinée et tu veux réussir.
Dans le texte ci-dessous, remplace le mot “art” par l’expression “bande dessinée” et tu découvriras comment devenir grand :


“(...) Le grand public accepte et demande beaucoup d'art, beaucoup trop d’art; (...) le grand public recherche aujourd’hui des satisfactions esthétiques enveloppées dans un jeu de valeurs matérielles et spéculatives, et entraîne la production artistique vers une dilution massive. Cette dilution massive perdant en qualité ce qu’elle gagne en quantité s’accompagne d’un nivellement par le bas du goût présent et aura pour conséquence immédiate un brouillard de médiocrité sur un avenir prochain. Pour conclure, j’espère que cette médiocrité conditionnée par trop de facteurs étrangers à l’art per se amènera une révolution d’ordre ascétique cette fois dont le grand public ne sera même pas conscient et que seuls quelques initiés développeront en marge d’un monde aveuglé par le feu d’artifice économique. The great artist of tomorrow will go underground.”

Marcel Duchamp (extrait d’une conférence à Philadelphie - 1961)





5 commentaires:

Anonyme a dit…

amen

Anonyme a dit…

on peut ausi remplacer par les mots sexe, jambon, ou must du must : 'la creme brulée'

Anonyme a dit…

Some people might say my life is in a rut,
But Im quite happy with what I got...

Glorb a dit…

Je suis pas sûr que ce soit pertinent mais c'est assez amusant de voir qu'ici en angleterre (pays du désert bédéphile), quand les gens parlent de bd francophone ils font eux mêmes un très gros tri et n'en retirent que les bonnes choses.

Anonyme a dit…

lorsque l'on remplace le mot "art" par "bande dessinée" dans les phrases, nous obtenons "l'bande dessinée". Cette façon de s'exprimer se place en contradiction avec l'usage d'autres termes et de tournure de phrases dans le dit texte. Je n'ai pas compris non plus le "per se"? est-ce une référence à un ouvrage Bd célèbre?
Par contre, je dois reconnaître que trop de crême brulée, hé bien beuh..excusez-moi, je dois dégobiller.